lundi 30 mars 2009

Un tour à Vierzy.

Un autre petit tour dans l'Aisne... mais à la campagne cette fois-ci, autour du petit village de Vierzy.

Vierzy se situe à peu près à mi-chemin entre Soissons et Villers-Cotterêts, au bord de la ligne de chemin de fer Paris / gare du Nord - Laon. C'est un petit village coincé dans une vallée relativement étroite, celle de la Savières.

Voici l'itinéraire que j'ai suivi :

L'itinéraire suivi, avec un fond qui vient de Google Earth, of course.

Une très grosse partie de cette promenade, se fait sur route, c'est plutôt tranquille entre le bourg de Vierzy et la RD 178. Il y a plus de passage sur cette route (qui forme un raccourci "commode" entre la RN 2 et la route Soissons-Château-Thierry), mais on peut facilement s'éloigner du bord immédiat de la chaussée.
Le chemin qui permet de descendre du plateau pour rejoindre la vallée est en voie de disparition, mais on peut tranquillement marcher en sous-bois en slalomant parmi les arbres tombés, et en suivant une pente modérée. On débouche ensuite sur une prairie un peu spongieuse par endroit avant de retrouver un chemin classique.

Pour le parking, il y a quelques places devant la mairie.

Justement, pour commencer, la mairie de Vierzy (plutôt très grande pour la taille du village).

J'ai commencé ma promenade par escalader le rebord du plateau, en direction d'une très belle ferme ancienne et de l'entrée du tunnel ferroviaire de Vierzy.
On trouve d'ailleurs au dessus de cette entrée, un monument à la mémoire des victimes d'un terrible accident de train qui s'est produit sous ce tunnel le 16 juin 1972 et qui a fait 108 morts ce qui en fait une des pires catastrophe ferroviaire de l'histoire de France. Pour ce que j'en sais, la voûte du tunnel se serait effondrée lors du passage simultané de deux trains (un dans chaque sens), peut-être parce qu'elle était fragilisée par des travaux de réfection en cours, peut-être juste à cause des vibrations engendrées par ce passage simultané.
Enfin, en tout cas, maintenant il n'y a qu'une seule voie sous le tunnel, les trains ne s'y croisent plus.

Le monument à la mémoire des victimes de l'accident de train de Vierzy.
"Douleur", oeuvre de Bernard Lefranc, 2005.
Sur l'autre face, on a la liste des victimes et la dédicace suivante :
"Voyageurs. Pensez à ceux dont ce tunnel fut le tombeau au crépuscule du 16 juin 1972. La voute séculaire souvent meurtrie s'effondra par la faute des hommes. 108 des notres trouvèrent ici la mort".
(Pour ce qui est écrit sur le monument, il a été financé par le conseil général de l'Aisne, la commune de Vierzy et l'association des victimes du tunnel de Vierzy).

Un TER qui vient de Paris et qui s'apprête à entrer dans le tunnel de Vierzy.

On reprend ensuite l'escalade du plateau qu'on commence à traverser. Ah. Les plateaux du Soissonnais... cet immense openfield, qui semble désert, ponctué de hangars agricoles et limités par les arbres qui poussent là où la pente devient trop raide. Les maisons ne sont jamais loin, mais souvent cachés dans les creux du plateau...


L'histoire n'est jamais loin sur le plateau soissonnais... un gros bloc de pierre évoque la participation des soldats américains à la deuxième bataille de la Marne.

Au carrefour avec la RD 178, on tourne à gauche, en direction de Chaudun et on longe cette route jusqu'au hangar. Entretemps, on peut apprécier la vue vers la vallée de la Crise. Mine de rien on se trouve sur une route "de crête", et on peut même voir le donjon de Septmonts, Noyant et Aconin...

Un hangar agricole rouillé, sur le plateau.

Sur la petite route, on revient vers Vierzy, on longe de loin Chaudun, village étrange, par sa localisation en plein milieu de plateau.
Une fois arrivé au niveau de la forêt qui marque la bordure du plateau, j'ai tourné à gauche et tout de suite à droite, dans les bois pour descendre ... et après quelques centaines de mètres, on débouche dans une vallée qui semble loin de tout.
Et puis, là, ça arrive une fois le temps, le coup de bol...

Bon, j'ai des progrès à faire comme photographe animalier.

On traverse une prairie remarquablement plate et relativement spongieuse... Je soupçonne d'ailleurs un gros travail humain de draînage et de "colmatage" de la vallée... Peut-être même ancien. Les cisterciens de Longpont étaient quand même pas bien loin.

La prairie et le rebord (ici peu impressionnant) du plateau.

On rejoint ensuite une petite route, on tourne à gauche pour rejoindre le bourg de Vierzy. On passe peu après devant l'entrée d'une carrière en exploitation (calcaire grossier et sable calcaire).

L'entrée de la carrière de Vierzy.

Puis on rentre dans le village, "côté industrie" : un gros réservoir à droite, un silo à gauche, des entrepôts, d'autres réservoirs plus discrets... toute une activité économique assez peu classique pour un village de Soissonnais. On rejoint la gare.... Enfin... la gare... Le bâtiment est muré, mais le train s'arrête quand même deux ou trois fois par jour... la SNCF vous demande d'acheter vos billets "au personnel commercial du train"...


La gare de Vierzy et tout au bout, le tunnel.

Je suis revenu à ma voiture en prenant un chemin qui grimpe le rebord du plateau puis redescend, en donnant une belle vue sur la ferme médiévale auprès de laquelle j'étais passé en début de balade.

Une grande ferme dans un rayon de soleil.

samedi 28 mars 2009

Un tour à Chauny.

Chauny est une petite ville de l'Aisne qui compte un peu moins de 15 000 habitants et qui se trouve dans la vallée de l'Oise.

Avec un fond emprunté à Google Earth, une représentation de l'itinéraire suivi.


Petit descriptif de mon tour :

Pour le parking, pas de problème, on en trouve un immense, à proximité immédiate du centre-ville et, puis, se garer dans les rues n'a pas l'air de poser trop de difficultés (le stationnement est souvent autorisé "d'un seul côté").

J'ai commencé ma visite par aller jeter un coup d'œil à l'église Saint Martin qui présente quelques jolis bas-relief évoquant les destructions de la Première Guerre mondiale (lors du repli allemand du début de 1917, les Allemands ont quasiment entièrement détruit Chauny à la dynamite).

L'église Saint Martin.


D'un côté du portail, l'évocation de l'église reconstruite.

De l'autre, ce qu'il en restait après la Première Guerre mondiale.

Ensuite, j'ai pris la direction de la mairie, plutôt bien mise en valeur par une grande place, et j'ai emprunté une rue commerçante pour arriver sur la place du marché couvert. Les maisons qui bordent ces rues du centre-ville ne manquent pas de charmes. On peut voir de jolis exemples de l'architecture de la reconstruction (années 1920).

La mairie de Chauny.

Exemples de maisons du centre-ville de Chauny à l'architecture art-déco.

Après le marché, direction l'autre église, Notre-Dame, je crois. Autre bâtiment qui date de la reconstruction.

Chauny depuis le pont qui enjambe les voies ferrées : l'église Notre-Dame et plus loin, l'église Saint Martin.

J'ai poursuivi vers le sud, passé sur le pont qui domine les voies de chemin de fer, puis le canal de Saint Quentin et enfin, l'Oise "naturelle" au cours beaucoup moins rectiligne.

Le canal de Saint-Quentin, en regardant dans la direction de Saint-Quentin, d'ailleurs.

Retour au canal de Saint Quentin, un petit saut jusqu'à l'écluse automatisée ... un petit passage délicat entre un grillage et une rambarde et j'ai pris la direction de la gare de Chauny.

Vue de la gare de Chauny.

La façade principale de la gare de Chauny.


La gare de Chauny est un très bel exemple de l'architecture art-déco de l'Entre-deux guerre. Personnellement je l'ai trouvé plutôt élégante.

J'ai emprunté ensuite la rue qui conduit de la gare aux derrières de la mairie. Cette rue est bordée de plusieurs bâtiments intéressant (caserne des pompiers, la poste, le lycée) et de quelques demeures particulières qui ne manquent pas de cachets. Dans un petit square on peut aussi voir le monument aux morts de la ville et deux monuments qui évoquent la déportation et les guerres de la décolonisation.

Mosaïque art-déco qui surmonte l'entrée du bureau de poste.

Détail du monument qui se situe à l'entrée des promenades et qui est dédié aux résistants de l'Aisne. (Sculpture de Bizette-Lindet).

Ensuite, un petit tour "aux promenades", et pour terminer ma visite, un détour dans le cimetière qui présente la particularité d'être bordé par un triple cimetière militaire où repose des soldats français, de l'Empire britannique et d'Allemagne.


Vue du cimetière militaire anglais de Chauny.

Petites primevères dans le cimetière militaire allemand.

Et retour à la case départ.