jeudi 28 mai 2009

Le pont du commando Henri Faure.

Au centre de cette vue aérienne, le pont en question.

Le pont du commando Henri Faure permet de traverser la Drôme entre Livron et Loriol. C'est celui qu'emprunte aujourd'hui la N7.

Pour traverser la Drôme, dans le coin, les ponts ne sont pas si nombreux : côté aval, on n'en compte que deux : un pont pour les lignes SNCF, et puis le dernier pont sur la Drôme, celui de l'A7.
De l'autre côté, il faut faire une dizaine de kilomètres pour trouver celui qui permet de passer d'Allex à Grâne.

Emprunter ce pont à pied n'est pas très sympathique : les trottoirs sont étroits et la circulation y est très dense. Ceci dit, ça vaut quand même le coup d'œil.

La Drôme vers l'amont.

Toujours en regardant vers l'amont, depuis la rive "loriolaise".

De l'autre côté ... vers l'aval et le Rhône.

Comme ça au passage, ça avait pas mal "déhuché" comme on dit dans les Mauges, les jours précédents, du coup, la Drôme est pas mal "chargée" et laiteuse.

Les arches du pont.

Le pont du commando Henri Faure est plutôt harmonieux. Il s'appuie sur deux grosses colonnes et franchit la Drôme en trois voûtes. Les ponts voisins sur la Drôme ont nettement moins de cachet, enfin, de mon point de vue.

Sous les voûtes du pont.

Maintenant, pourquoi porte-t-il ce nom si guerrier du "commando Henri Faure" ?
Tout simplement et paradoxalement parce que le commando Henri Faure l'a détruit le 16 août 1944.

La résistance a fait sauter ce pont pour gêner les Allemands et faciliter la tâche des soldats alliés qui débarquaient en Provence. L'objectif étant de compliquer la retraite allemande en coupant l'un des rares points de passage sur la Drôme.

Henri Faure, alias "Albert", alias "Capitaine Gérard" dirigea cette opération réalisée par 20 hommes, tous membres des FFI de Livron et d'Allex (membres d'une "section atterrissage/parachutage" par ailleurs).

Cette opération fut un succès, le pont fut coupé... et comme le disent les plaques "la retraite allemande fut transformée en déroute" (les Allemands étant contraint à abandonner leurs véhicules).

Cette action, décrite plus en détail sur Wikipédia, et sur le site du collège de Crest, est rappelée par deux plaques : une au milieu du pont, et sur une plaque collée sur un gros cailloux à l'entrée du village de Livron.

La plaque au milieu du pont.

La plaque du monument de l'entrée dans Livron.


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