mercredi 17 juin 2009

Une visite de l'église Saint Vincent de Paul à Paris.

Localisation de l'église Saint Vincent de Paul à Paris.

L'église Saint Vincent de Paul se trouve juste à côté de la gare du Nord. Voilà pourquoi je m'y suis aventuré.
Bah oui, le dimanche, de retour de la Drôme, j'ai souvent eu quasiment deux heures pour aller de la gare de Lyon à celle du Nord. Quand le RER fonctionne, ça se fait en à peine plus de 10 minutes... alors, j'ai souvent eu du temps à perdre.
Du coup, je me suis aventuré aux alentours.
C'est marrant, parce que je me rappelle être passé devant la première fois où je suis venu à Paris tout seul (pour mon mémoire de maîtrise), en me baladant "by night" et avoir été surpris par cette grande église dont je n'avais jamais entendu parler.
Sinon, autres avantages de cette église :
  1. on peut s'y asseoir (ce qui n'est vraiment pas forcément le cas de la gare du Nord).
  2. il y fait plutôt plus chaud que dans la gare, surtout en hiver.
  3. c'est calme.
La façade de Saint Vincent de Paul.

L'église est bien mis en valeur par l'urbanisme avec ce grand escalier qui la "rehausse". Les rues autour ont aussi été dessinées en fonction d'elle, ce qui fait qu'elle marque quelques perspectives.
Cette église a été construite par l'architecte Jacques Hittorf (1792-1867), dans un style néo classique entre 1824 et 1844.
D'extérieur, l'église n'est pas très très jolie. La façade se défend bien, mais le reste fait très massif, rectangulaire, les tours font "sous-dimensionnées"....
La façade est précédée par un portique de 12 colonnes (6 sur 2 rangs) symbolisant les apôtres supportant un fronton consacré à Saint Vincent de Paul.

Le fronton : "la glorification de Saint Vincent de Paul".

C'est l'oeuvre du sculpteur Charles-François Leboeuf-Nanteuil.
On peut y voir au centre Saint Vincent de Paul. Il est encadré par deux anges symbolisant la Foi et la Charité.
Les autres personnages témoignent de l'oeuvre de Vincent de Paul (1581-1660) et l'aide qu'il apporta aux pauvres, aux femmes et aux enfants. On y voit deux Filles de la charité ( ordre qu'il a fondé) et une femme de la noblesse qui a soutenu son oeuvre.

Les quatre statues au dessus sont celles des évangélistes.

Quand on rentre on est assez surpris par la richesse de la décoration. Un petit texte dit "que c'est l'église néo classique la plus romantique". Je n'en sais rien, en tout cas, ça ne laisse pas indifférent.

La nef de l'église.

L'élévation de la nef présente deux étages de colonnades : on voit ci-dessus la première composée de colonnes ioniques. Au dessus, une des "célébrités" de cette église, la frise du cortège des saints d'Hippolyte Flandrin, élève d'Ingres et ses 92 mètres de long (4 ans de travail...).

Le plafond et les orgues

Les orgues de l'église sont apparemment très réputées. Le grand orgue que l'on voit ici d'en dessous est l'oeuvre de Cavaillé-Coll et a été inauguré en 1852. Pour lui, c'était son chef d'oeuvre. De ce que j'ai trouvé sur internet, des musiciens comme Franck, Gounaud et Liszt aimaient bien venir en jouer. Remarque, il y a de quoi faire, cet orgue compte 66 jeux et 4649 tuyaux...
Quand au plafond. C'est très différent des voûtes gothiques d'Amiens mais c'est pas mal non plus. Au passage, on peut voir les chapiteaux du deuxième niveau de colonnes et reconnaître un style "corinthien".

Le choeur de l'église.

Le maître-autel de l'église est l'oeuvre de l'architecte Hittorf, et encadre un calvaire de François Rude, le réalisateur de l'Arc de Triomphe. Les peintures sont de François Picot. C'est la technique "à la cire". J'ignorais que ça existait. Faut aimer le doré mais c'est assez impressionnant. Du coup, ça ressemble à l'idée que je me fait d'une église orthodoxe...
La frise peu visible en dessous du Christ en majesté, évoque les sacrements.


Vitrail représentant le baptême de Jésus.

Les vitraux sont d'après ce que j'ai trouvé l'oeuvre d'un certain Charles Laurent Maréchal, originaire de Metz et datent de 1842.

Il est temps ensuite de retrouver l'atmosphère plus agitée et parfois stressante des halls de gare.

Dans le grand hall de la gare du Nord.

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